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Médecin du sport

Neurocryostimulation

Présentation

La neurocryostimulation (NCS) est une technique de projection de froid à haute pression qui permet un soulagement immédiat de la douleur tout en traitant l’inflammation. C’est une technique innovante qui agit très rapidement (moins d’une minute pour la plupart des traitements). 

 

Les principaux avantages : 

  • Efficace 
  • Immédiat 
  • Naturel 
  • Non invasif 
  • Alternative à la prise médicamenteuse 
  • Confortable 
  • Sans douleur 
  • Aucune contre-indication 
  • Traitements courts (inférieur à 5 min) 

 

La NCS est une technique qui combine tous les avantages de la cryothérapie à la puissance de la stimulation du système nerveux autonome.  

Les effets physiologiques immédiats de la neurocryostimulation : 

  • Stimulation des récepteurs cutanés activant le système sympathique 
  • Soulage la douleur 
  • Stop la crise inflammatoire 
  • Draine les hématomes et oedèmes grâce à l’effet vasomoteur 
  • Déclenche une relaxation musculaire 

C’est une technique qui permet de traiter en aigu ou en chronique toute douleur.

On peut y associer de nombreuses autres techniques pour améliorer leur tolérance et ainsi augmenter leur efficacité, par exemple les ondes de choc et la mésothérapie.   

Les principales pathologies traitées sont les suivantes : 

  • Tendinopathies (épiocndylites, tennis elbow, tendinite du tendon d’achille etc) 
  • Entorses 
  • Périostites 
  • Pubalgies 
  • Algodystrophie 
  • Cervicalgies 
  • Lombalgies 
  • Sciatiques 
  • Contractures musculaires 
  • Hématomes et oedèmes (Œdème post-traumatique péri-articulaire) 
  • Traitement post-opératoire des ligamentoplastie (ligaments croisés du genou, Coiffe des rotateurs latéraux de l’épaule) 
  • Douleurs post chirurgicales 

Principes de fonctionnement :

C’est en 1993 que la société CRYONIC MEDICAL commercialise la technique mise a point par le kinésithérapeute francais Christian Clauzeau et dépose les brevets de la sublimation du Dioxyde de Carbone médical par pulvérisation. Le CHOC THERMIQUE engendré est appelé SUBLIMATION TRANSCUTANEE. 

Projection de CO2 à -78°C à 50 bars de pression (jet vibrant). La puissance des micro-cristaux de CO2 associée à la vitesse de descente en température et à la vibration provoquée par le jet donne une réaction très intense inconnu des récepteurs cutanés. C’est le choc thermique. 

 

  

 

Intervention du réflexe neurovégétatif

A la différence des techniques de froid habituelles (glaçage, sprays ou air pulsé) la NCS n’est pas un stimulus connu des exterorécépteurs. Cela entraine ainsi une réponse neurovégétative réflexe qui constitue la base du traitement grâce au choc thermique. Cette réponse est deux fois plus puissante qu’une réponse classique.

Les récépteurs cutanés une fois activés envoient un message d’alerte immédiat au cerveau qui répond via le système neurovégétatif reflexe. La NCS a pour objectif de réguler l’homéostasie locale par action mécanique et enzymatique.  L’efficacité des résultats est obtenue grâce à la potentialisation des effets analgésiques et vasomoteurs associés à un puissant effet anti-inflammatoire. Ainsi la technique agit sur les enzymes, le système vasculaire et lymphatique et stimule les récepteurs cutanés.

APARTÉ SNA :

Le système nerveux végétatif ou autonome permet de réguler toutes les fonctions automatiques de l’organisme. Les centres régulateurs sont dans le cerveau, la moelle épinière et le tronc cérébral. Les récépteurs sont situés partout dans l’organisme, mais leur plus grand nombre est situé dans la peau.  

Ce système comprend le système nerveux parasympathique (ralentissement des organes et stimulation du système digestif) associé à un neurotransmetteur  » l’acetylcholine » et le système symptahique (qui nous interèsse pour la NCS) correspondant à la mise en alerte de l’organisme et à la préparation de l’activité physique et intelectuelle. Il est associé à l’accitivté de duex neurotransmetteurs : la noardrénaline et l’adrénaline.  

Aparté Cryothérapie :  

Effets de la cryothérapie : La cryothérapie, par utilisation de très basse température, engendre quatre effets 

Analgésie (effet antidouleur de l’anesthésie)

Le froid va diminuer l’excitabilité des nocicepteurs. Celui-ci va inhiber la transmission de l’influx nerveux. L’effet maximal est obtenu directement (10 à 15 sec) pendant le traitement et va durer, selon les cas, de 30 minutes à 3 heures (la moyenne étant une heure) après l’arrêt du traitement. Le froid entraîne le ralentissement de conduction nerveuse, pour autant que la température cutanée soit amenée en dessous de 15° C.

Le froid produit l’effet « Gâte Control ». En effet, le massage à froid va stimuler les fibres A b et ainsi créer une inhibition au niveau de la corne postérieur de la moelle.

Anti-inflammatoire 

En provoquant une vasoconstriction (artériolaire et capillaire), le froid, contrecarre la vasodilatation de la réaction inflammatoire. Cette vasoconstriction est responsable d’une diminution de la sortie du flux sanguin, d’une diminution de la pression hydrostatique et donc d’une diminution de la sortie de liquide limitant ainsi l’extravasation plasmatique responsable du volume de l’œdème. 

Il faut insister sur le fait que le froid n’empêche pas la sortie de liquide indispensable à la réparation des tissus, il ne fait que la ralentir. Ce ralentissement est largement compensé par la réduction des effets néfastes de l’œdème et permet ainsi de commencer beaucoup plus tôt la rééducation par le mouvement. 

Vasomoteur 

Le refroidissement tissulaire provoque initialement une rapide vasoconstriction artériolaire et capillaire obtenue par voie réflexe (thermorégulation). 

C’est en 1930 que LEWIS a décrit le changement du débit sanguin cutané lorsque l’on plongeait, suffisamment longtemps, une main dans de l’eau a une température entre 10 et 12 °C. Ces réactions étaient dues à un réflexe d’axone. Actuellement on admet que cette alternance, de vasodilatation et vasoconstriction, est due à une augmentation d’affinité des récepteurs a adrénergiques. Depuis, beaucoup d’auteurs ont également décrit ces réactions même si d’autres ne la trouvait pas. Ceci peut s’expliquer par des conditions expérimentales différentes. 

Donc, lorsque l’application de froid est maintenue suffisamment longtemps, elle est suivie d’une vasodilatation. Cette vasodilatation paradoxale correspond à une hyperhémie de protection. Si l’exposition est encore prolongée, des périodes de vasodilatation et de vasoconstriction s’alternent. Ce phénomène est appelé « Hunting Reaction ou Echappement ». Pour observer ce phénomène la température tissulaire doit être comprise entre 7 et 12°C. 

Il est également démontré que le froid, seul, n’a aucun effet direct sur l’œdème. Pour avoir un effet, il faut y associer une légère compression et une position déclive. Mais lorsque les deux sont associés, l’œdème est résorbé beaucoup plus rapidement. 

Neurologique

Comme vu précédemment, le froid peut aboutir à l’analgésie à condition d’atteindre des températures inférieures à 15°C. 

Le froid diminue la spasticité musculaire. 

On a remarqué que l’amplitude de la réponse réflexe à l’étirement d’un muscle, préalablement refroidi, diminue pendant et après l’application de glace.  

Application de La cryothérapie gazeuse  

Elle suit essentiellement les étapes suivantes :

1. Délimiter la ou les zones à traiter.

S’il y a plusieurs zones, les étapes suivantes sont à reprendre pour chacune des surfaces traitées.

Noter que les européens utilisent beaucoup plus les techniques de drainage lymphatique et les nord-américains.

En plus du site de lésion lui-même, plusieurs des protocoles proposés par le fabricant suggèrent, dans les cas d’œdème, de traiter aussi les ganglions lymphatiques (généralement aux plis de flexion des membres) proximaux au site de la lésion. Dans ce cas, le temps de traitement des ganglions lymphatiques n’excède pas 15 s par zone traitée.

Si la surface à traiter est large, il est possible de subdiviser la région en plusieurs zones de traitement.

2. Recouvrir et protéger les zones avoisinantes (par une serviette ou un drap).

Si votre appareil est muni d’un capteur de température (cela augmente l’élément sécurité), veillez à le maintenir sur la peau à proximité immédiate de la zone à traiter (environ 1 cm) et attendre l’affichage complet de la température. 

4. Expliquer le traitement au patient. 

La technique d’application de la cryothérapie gazeuse est bien au point et relativement bien standardisée.

5. Commencer à pulvériser le froid par un balayage lent, régulier et permanent de la zone douloureuse. Conserver une distance de 15 à 20 cm entre la peau et le pulvérisateur.

Il est essentiel d’éviter de fixer un point pendant la phase de pulvérisation sans quoi l’intensité du froid et de la pression provoquerait très rapidement des dommages tissulaires.

Ne jamais laisser les cristaux blancs se figer sur la peau.

Vous devez les voir apparaître puis disparaître au fur et à mesure que s’effectue votre balayage.

6. Maintenir la température cutanée entre 2oC et 5oC (éviter de geler la peau en descendant sous zéro) pour une durée variant entre 30 s et 1 mn 30 selon la profondeur des tissus à atteindre.

Pour maintenir la température stable, augmentez légèrement la distance pulvérisateur-peau.

7. Si le patient ne supporte pas le traitement : augmenter la distance de pulvérisation ou diminuer la durée du temps de traitement; sinon interrompre.  

8. On peut traiter 1 à 4 fois par jour selon l’importance du problème et selon les objectifs de traitement (par exemple un retour très précoce à la compétition sportive). 

Comme les effets semblent être durables, une courte période, de un à cinq jours de traitement, est habituellement suffisante pour observer des résultats.

Si tel n’est pas le cas, il convient de réévaluer le plan de traitement.  

Lors de l’application, 4 stades se succèdent :

Le 1er :

une sensation de forte pression ce qui est normal puisqu’à la sortie du détendeur le CO2 s’échappe avec 50 Bars de pression.

Le 2ème :

rapidement la sensation de froid commence à stimuler les récepteurs de surface.

Le 3ème :

Une sensation de picotement se fait ressentir : le « choc thermique » est obtenu.

Le 4ème :

le glaçage permet d’uniformiser la température de surface de la zone traitée.