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Pierre Duchesne de Lamotte

Infiltrations & Viscosupplémentation

Qu’est-ce qu’une viscosupplémentation ?

Il s’agit d’injecter, soit dans une articulation soit dans une zone proche, un produit à base d’acide hyaluronique et possiblement de chondroïtine sulfate. Cela a un effet sur le cartilage pour améliorer le glissement dans les cas d’usure articulaire ou pour prévenir l’usure en cas de traumatisme. Il peut y avoir une action anti inflammatoire et prolonger ou remplacer dans certains cas les effets d’une infiltration de cortisone.

Déroulement de l’infiltration avec ou sans contrôle échographique 

Cette infiltration sera réalisée lors d’une consultation au cabinet. Vous serez allongé(e) sur la table d’examen, dans la plupart des cas. Un protocole d’antisepsie rigoureuse sera systématiquement utilisé. L’aiguille est introduite en regard ou à distance de la zone douloureuse en fonction de l’effet recherché. Ensuite, le médecin tente de retirer du liquide (ponction). L’injection de corticoïde (infiltration) aura lieu dans un second temps précédée si besoin d’une anesthésie locale. L’aiguille est ensuite retirée. Le point de ponction est comprimé pendant quelques secondes. Un pansement sec est mis en place et sera maintenu pendant 24 heures.

Précautions

Avant les gestes il est important de signaler au médecin

  • Toute fièvre,
  • Toute infection,
  • Toute lésion cutanée (plaie ou mycose en particulier)
  • Toute prise d’aspirine et/ou d’anticoagulant dans les jours précédant l’examen,
  • Toute allergie aux médicaments et notamment les anesthésiques locaux ou l’Iode.

Il est important de nous signaler si vous :

 

  • Avez une maladie du sang,
  • Avez des saignements fréquents ou prolongés (du nez par exemple),
  • Prenez un traitement fluidifiant le sang (anticoagulant ou antiagrégant) ; l’Aspirine contre le mal de tête.
  • Êtes diabétique ou porteur d’une autre maladie hormonale – Êtes enceinte

Après l’infiltration Vous pourrez certes vous mobiliser immédiatement après cette infiltration, mais il est fortement conseillé d’observer un repos relatif de 24 heures concernant l’articulation infiltrée pour les gestes de la vie courante. Les manœuvres de force, les gestes répétitifs dans la vie professionnelle ainsi que les gestes sportifs sollicitant la zone infiltrée sont à proscrire pour 10 à 21 jours en fonction de la lésion présentée. L’efficacité de l’infiltration se manifestera après quelques jours ou quelques semaines.

Réactions possibles

  • Une douleur peut survenir dans les heures qui suivent l’infiltration, il faut alors prévoir de prendre des antidouleurs simples et de glaçer la zone sensible. 
  • Une infection, bien que très rare, reste une complication possible, même si toutes les précautions seront prises. D’après des études récentes, dans les conditions de réalisation en cabinet, leur incidence est de l’ordre de 1 infection pour 71000 infiltrations. Elles surviennent dans les 48 à 72 heures. En cas de fièvre ou de douleur importante dans les jours suivant l’infiltration (possibles signes d’infection), il est important de contacter immédiatement votre médecin 
  • Un aspect inesthétique, évoquant une peau brûlée au point d’injection – surtout lors de l’utilisation d’Hexatrione est possible, lors d’une fuite de médicament entre l’articulation et le point de ponction.   
  • Une baisse temporaire de la production de cortisol par la grande surrénale suite à une infiltration a été  montrée dans une étude récente. Aucune complication clinique de cet ordre n’a été décrite suite à un tel geste actuellement.  
  • Vous pourrez ressentir un flush (rougeur chaleur) au visage. Cet effet secondaire régresse en 48h. Cet effet secondaire est spécifique de l’infiltration de cortisone.  

Conseil avant l’utilisation  

Venez de préférence accompagné si possible. Il ne faut pas être à jeun. Pour être à l’aise, il faut aller aux toilettes avant l’infiltration.

Durée de l’infiltration  

Il faut compter environ 20 à 40 minutes pour la réalisation de ce geste.

Vécu des patients lors de cette infiltration  

Dans la grande majorité des cas, ce geste simple est bien vécu, la pénétration de l’aiguille dans la peau peut être douloureuse

Nous espérons que vous comprenez mieux ce qu’est une infiltration et que ces explications vous seront profitables. Malgré cela, il est possible que vous vous posiez d’autres questions non abordées : n’hésitez pas pendant la consultation à nous poser toutes les questions afin d’avoir une information claire, loyale et éclairée 

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Infiltration cortisonée

Il s’agit d’injecter, soit dans une articulation soit dans une zone proche, soit dans une zone d’inflammation (autour des insertions tendineuses), un produit cortisonique ayant une action anti inflammatoire d’une durée plus ou moins longue selon le but recherché.  

Il est fréquent que la cible de cette infiltration soit une lésion méniscale au niveau du mur méniscal afin d’en traiter les douleurs et éviter dans de nombreux cas le recours à la chirurgie.  

En cas d’infiltration dans une articulation,
il sera préalablement fait une ponction qui permettra le cas échéant, de connaître la nature du liquide par son aspect : inflammatoire (jaune citrin et très liquide) ou mécanique (moins jaune et visqueux). 

Objectif: 


Cette infiltration doit permettre de soulager la poussée douloureuse dont vous souffrez ou de prévenir l’usure articulaire. L’acide hyaluronique (accompagné dans la même seringue parfois de chondroïtine sulfate) permet de diminuer les contraintes entre 2 surfaces qui frottent et s’usent l’une contre l’autre. 

Questions sur l’acide hyaluronique et la viscosupplémentation

1 – Pourquoi mon articulation est douloureuse ?

Si vous souffrez d’arthrose ou d’usure articulaire, l’élasticité et la viscosité du liquide synovial sont réduites ; celui-ci n’étant plus aussi élastique et visqueux qu’il le devrait, il n’absorbe plus aussi efficacement les chocs que vous infligez à votre articulation à chaque fois que vous prenez appui dessus. Vous ressentez alors une douleur. Le liquide synovial ne joue plus son rôle de « coussin » entre les os. L’articulation est douloureuse en particulier lors des mouvements.

2 – A qui sert le liquide synovial ?

Les extrémités des os composant l’articulation du genou et de la hanche sont recouvertes de cartilage. Ce cartilage baigne dans un liquide à la fois élastique et visqueux, appelé liquide synovial. 

Celui-ci a deux rôles essentiels : 

  • Un rôle lubrifiant : les cartilages glissent les uns sur les autres grâce à la viscosité du liquide synovial.
  • Un rôle protecteur : les cartilages sont protégés et dans ce cas, c’est la composante élastique qui entre en jeu.

 3 – Pourquoi le liquide synovial arthrosique est-il déficient ? 

Le bon fonctionnement du liquide synovial dépend essentiellement d’un de ses constituants, l’hyaluronane (ou acide hyaluronique), dont les performances sont directement corrélées à son poids moléculaire. Dans un genou arthrosique, l’hyaluronane est dégradé, son poids moléculaire chute, le liquide synovial ne lubrifie plus et ne protège donc plus suffisamment l’articulation. 

    4 – Quel type de traitement peut restaurer le liquide synovial arthrosique ?

    Il existe un procédé qui consiste à injecter dans l’articulation une substance élastovisqueuse qui va augmenter l’élasticité et la viscosité du liquide synovial. Ce traitement s’appelle la viscosupplémentation. 

      5 –Quels bénéfices attendre de la viscosupplémentation ? 

      La viscosupplémentation consiste à remplacer le liquide synovial déficient, en injectant dans l’articulation un gel possédant les mêmes qualités que le liquide synovial du sujet jeune et sain. La viscosupplémentation peut atténuer ou enrayer la douleur, réduire la raideur et contribuer à restaurer la mobilité de votre articulation afin de retrouver des mouvements moins douloureux.

        6 – La viscosupplémentation guérit-elle l’arthrose ?  

        Non, Elle est efficace sur les symptômes de l’arthrose, mais ne guérit pas à proprement parler l’arthrose. Cependant, les essais en laboratoire ont permis de constater, en particulier avec des gels de haut poids moléculaire, que ce type de traitement contribuait à ralentir le processus arthrosique et à relancer la fabrication du hyaluronane de bonne qualité par l’articulation elle-même. 

        7 – Est-ce qu’il me sera plus facile de me déplacer ? 

        Nous avons pu montrer chez certains patients que leur mobilité s’améliorait dès la première injection. Cette mobilité accrue permettrait de limiter l’effet de certaines lésions infligées par l’arthrose. 

        8 – En combien de temps ce traitement peut-il me soulager ?  

        Pour l’arthrose du genou, le traitement consiste en 3 injections à une semaine d’intervalle. Pour l’arthrose de la hanche, le schéma posologique initial est d’une seule injection. Si toutefois un soulagement adéquat n’est pas obtenu après cette injection, il est recommandé une seconde injection, 1 à 3 mois après la première. La viscosupplémentation agit moins vite qu’une infiltration de corticoïdes mais largement plus longtemps. Ainsi, si la douleur s’atténue peu de temps après la première injection, dans la plupart des cas, le bienfait maximum du traitement se fait sentir 8 à 12 semaines après le début du traitement. 

        9 – Pendant combien de temps ce traitement peut-il me soulager ? 

        Pour le genou, les études cliniques récentes et la pratique quotidienne ont montré un bénéfice clinique qui durait en moyenne 52 semaines pour la majorité des patients. Pour la hanche, la durée de l’effet est généralement de 12 à 26 semaines. 

        10 –Puis-je recommencer le traitement ? 

        Si votre médecin estime que ce traitement est adapté à votre cas, il vous est possible de le refaire chaque année.

        11 – Puis-je traiter plusieurs articulations, notamment mes deux genoux ou mes épaules ?

        Oui.

        12 : La viscosupplémentation est-elle efficace quelle que soit la gravité de l’arthrose ?

        Le bon fonctionnement du liquide synovial dépend essentiellement d’un de ses constituants, l’hyaluronane (ou acide hyaluronique), dont les performances sont directement corrélées à son poids moléculaire. Dans un genou arthrosique, l’hyaluronane est dégradé, son poids moléculaire chute, le liquide synovial ne lubrifie plus et ne protège donc plus suffisamment l’articulation. 

          13 – L’injection d’un viscosupplément peut-elle causer un inconfort temporaire dans le genou ? 

            Oui, chez un faible pourcentage de patients, on a observé, dans la journée suivant l’injection, un inconfort qui s’est manifesté par une douleur et un œdème localisés. Cet inconfort est passager et ne compromet pas nécessairement le succès du traitement. Si la réaction inflammatoire ne cède pas rapidement, consulter le médecin qui vous a pratiqué l’injection. Pour limiter le risque de réaction locale, il est recommandé, après chaque injection, de réduire vos activités durant 24 à 48 heures. 

            14 – Quels sont les autres effets indésirables de la viscosupplémentation ?

              Un viscosupplément ne renferme aucune substance médicamenteuse qui pourrait entrer dans votre circulation sanguine et affecter votre organisme.